Pour la première sortie 2023, le 16 Mars, Multi’form nous emmène à Binche visiter le musée du masque et du carnaval, puis à Mons visiter le musée d’arts décoratifs Duesberg.
Nous partons de Cambrai, Caudry puis Le Cateau vers 8h.
Nous sommes 48 participants dans un bus du Cambrésis conduit par Willy.
A partir de Le Cateau , nous empruntons la Chaussée Brunehaut jusqu’à Binche. Le voyage se passe sans problème. Hervé nous distribue les pendentifs jaunes et roses pour nous partager en 2 groupes Puis, nous nous arrêtons, vers 9h30, sur la place du petit village de Gonies-Chaussée, juste à la frontière, pour y déguster notre croissant et notre boisson.
Vers 10h, nous arrivons à Binche devant le musée du masque et du carnaval de Binche. Situé dans un ancien édifice religieux, au centre historique de la ville de Binche, il nous permet de découvrir l’univers des fêtes, des folklores et des rituels masqués grâce à des centaines de masques, de costumes et d’accessoires de tous pays.
Avec notre guide, nous découvrons les masques des 5 parties du monde.
D’après notre guide, les masques ne recouvrent pas que le visage. Ils peuvent se porter sur le haut du crâne ou recouvrir tout ou une partie du corps. Ils peuvent être faits en matières minérales ( pierre, métal, terre cuite etc…), en matières végétales ( feuilles, bois, paille, légumes etc…), en matières animales ( corne, ivoire, fourrure, laine etc…) ou même en matières composites ( plastique, papier, tissu etc …). Il est utilisé dans des contextes variés profanes ou rituels comme pour l’homme le passage de l’enfance à la vie d’adulte.
Il peut représenter des êtres humains, des animaux ou des êtres hybrides et mythologiques. Lors de ses interventions, le rituel est axé sur la vie de l’individu, sur le cycle de la nature ou même sur des événements festifs.
Ainsi, nous admirons les masques et costumes utilisés en Asie, Océanie, Amérique, Afrique et Europe.
Puis, nous passons dans le domaine du Gille de Binche.
Le carnaval de Binche est un rite à part entière dans lequel la sacralité occupe une place privilégiée. Le Gille se trouve au centre d’une fête destinée à célébrer le renouveau de la nature, à exorciser les démons et à rendre la terre fertile. Il le fait en claquant le sol de ses sabots et en faisant sonner ses cloches. Il danse au son du tambour, tenant à la main le ramon (balai pour chasser l’hiver) et le panier contenant l’offrande de nourriture ( les oranges ).
La pratique du carnaval dans la région remonte à des origines agraires sur le modèle d’autres traditions européennes. Le Gille n’a pas toujours eu l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. Le personnage dans son ensemble est le résultat d’une évolution complexe qui s’est déroulée sur plusieurs siècles. Il est donc impossible de lui donner une date d’apparition précise. Le costume est lié à l’histoire architecturale, économique et sociale de la ville. Aujourd’hui le costume porte les couleurs du drapeau belge. Il est agrémenté de dentelles fines et blanches . Le couvre chef est fait de plumes blanches. A l’heure actuelle, le costume du Gille de Binche revient à plus de 1000€.
Nous terminons notre visite par une vidéo sur l’habillage d’un Gille puis sa promenade en ville avec la distribution d’oranges et la danse rituelle autour de la place de la ville.
Il est midi et nous reprenons le bus qui nous emmène à Mons pour rejoindre notre restaurant. Malheureusement, dans Mons il est interdit de stationner dans le centre de la ville. Nous devons donc faire une petite promenade d’une dizaine de minutes dans les rues pavées de grès, très jolies mais pas très pratiques. Nous arrivons au Carillon déjà bien rempli et nous mangeons :
◦ un kir
◦ une tartelette d’escargots ail et ciboulette
– un jambonneau à l’ancienne frites salade
◦ un chou à la crème sur brisures de spéculos
◦ comme boisson au choix: bière, vin, eau puis café
Vers 15h, après le repas, nous reprenons notre promenade du matin mais en sens inverse pour aller vers le musée François DUESBERG
Ce musée, installé dans l’ancienne banque nationale de Belgique depuis une trentaine d’années, abrite une collection exceptionnelle d’objets d’art du baron et de la baronne François Duesbourg.. Il met en évidence le rôle majeur joué par Bonaparte et Joséphine dans leur soutien des arts et des artistes fournisseurs et attitrés de l’Empire comme les bronziers, les horlogers, les porcelainiers, et les ébénistes entre autres.
Le baron lui-même a tenu à nous accueillir avant de nous laisser entre les mains de 3 guides. Son musée est mondialement reconnu. Il a obtenu 3 fois deux étoiles au Guide Michelin et est premier musée de Belgique sur le site TripAdvisor. Il nous a d’ailleurs fortement encouragés à y aller voir!Il a déploré l’indifférence des habitants de Mons pour ses merveilles. Il nous a mis en garde sur ces temps décadents où l’on constate une certaine forme insane de l’art contemporain où le mauvais goût l’emporte trop souvent sur le talent et qui pollue trop souvent notre environnement.
Au cours de la visite où nous remplissons nos yeux de toutes ces merveilles ( horloges, porcelaines, objets sculptés etc …).Nous apercevons par une fenêtre la tombe de la baronne Betty Duesberg décédée en 2021 à 89 ans et inhumée dans la cour du musée.
Au moment du départ, le baron a encore insisté pour que l’on écrive quelque chose sur le livre d’or.
Vers 17 h, nous remontons dans le bus. Nous reprenons l’autoroute et nous nous arrêtons sur la première aire pour la dégustation de nos bulles habituelles.
La route du retour se fait sans problème et vers 19h chacun retrouve son chez soi
Article et photos de Denise DEBOURGIA