BRUXELLES
Pour cette deuxième sortie de l’année, le 27 avril 2023, Multi’form nous emmène à BRUXELLES visiter le musée des locomotives, puis les SERRES ROYALES…..c’est une sortie qui restera graver dans les mémoires tant les obstacles ont été nombreux. Déjà l’obtention des billets pour les Serres Royales n’a pas été une mince affaire. Dans la mesure où les Serres Royales sont ouvertes au public trois semaines dans l’année, il faut être dans les starting-blocks tous les jours pour obtenir les billets qui s’arrachent dans les premières heures d’ouverture à la vente. Mais ce n’est pas tout, il est impossible d’acheter 60 billets anonymes en une fois. Tout se fait par tranche de quinze billets nominatifs, avec un paiement immédiat. Puis viennent les difficultés de transactions bancaires…..imposant l’utilisation de la carte bancaire personnelle d’Yves. Trois heures de travail commun d’Yves et Hervé pour obtenir 58 places…..C’était un présage !…
Nous partons de Caudry, direction Cambrai, puis l’autoroute vers Bruxelles. Jusqu’à la traditionnelle pause « croissants », tout se passe merveilleusement bien. Les choses se compliquent à l’arrivée sur Bruxelles, connue pour ses choux mais pas pour ses bouchons. Si encore on avait été à Liège….redevenons sérieux. Toute l’avance que nous avons, pour arriver au musée WORLD TRAIN, fond dans les embouteillages et c’est à 10 h pile que nous arrivons. Pour une fois rien n’avait été payé à l’avance pour ce musée, le règlement total se faisant à l’entrée mais les deux préposés au calcul et au paiement total ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Finalement, au bout d’un quart d’heure ils nous disent qu’ils enverront la facture. Enfin on commence la visite guidée, après s’être équipé d’un écouteur. Superbe musée qui reprend l’histoire du réseau ferroviaire belge, le plus ancien d’Europe et longtemps reconnu comme le meilleur. Au fil des explications, nous découvrons différentes locomotives à vapeur, la « Juliette » grue à vapeur datant de 1912 ou encore une draisine à mains de 1905 et une autre d’inspection de 1949 capable d’atteindre les 70kms/H. Petit à petit, nous passons de la locomotive à vapeur à celle diesel puis à celle électrique. L’évolution du transport de passagers bondit soudainement avec la mise en place, des places assises, des abonnements travail, etc… Notre visite se poursuit avec les voitures des trains royaux Belges: La voiture « Berline royale » (Salon/lits). Elle est équipée d’un luxueux salon privé, d’un compartiment-lit avec cabinet de toilette pour le roi, de quatre compartiments-couchettes d’un local de service et d’un autre pour le chauffage. La voiture « Salon ». Elle est équipée d’un hall d’entrée, d’un office avec une cuisinière + frigo et d’un évier, d’un petit salon, d’un grand salon avec 6 fauteuils et 3 petites tables et de deux cabinets de toilettesLe fourgon dit « Bureau du roi ». Il est équipé d’une vigie et de plusieurs compartiments fourgon transformés en un petit bureau, un bureau pour le roi ainsi qu’une une chambre. La voiture « restaurant/conférence » : Elle est équipée d’une grande salle à manger et de conférence, d’un local de service, d’un coin lavabo et de toilettes. La voiture « salon/salle à manger » : Elle est équipée d’un salon luxueux et d’une petite salle à manger (qui prennent la largeur totale de la voiture). La voiture « Salle à manger » : Elle est équipée d’une cuisine avec un évier et des armoires, un dressoir avec un grand frigo, d’une petite salle à manger avec une table et 4 fauteuils, d’une grande salle à manger avec deux tables et 12 fauteuils, 3 compartiments pour la suite royale avec un lit et d’un cabinet de toilette. La voiture-lits: Elle est équipée d’un compartiment pour le domestique du roi (avec un lit, une garde-robe, un lavabo et un miroir), d’un compartiment pour le domestique de la reine (plus 2 compartiments : un pour la dame d’honneur de la reine et un pour la coiffeuse de la reine), la chambre et la salle de bain du roi, la chambre et la salle de bain de la reine, un salon avec une table et 2 fauteuils, d’un cabinet de toilette. Notre visite prend fin à 11h30, direction le restaurant « Chez Léon » où nous avons rendez-vous pour 12h15, nous laissant deux heures pour la pause déjeuner. Ce restaurant avait plusieurs avantages : * la possibilité de choisir entre trois entrées, trois plats, et trois desserts ce qui est exceptionnel car d’habitude il faut un menu unique pour l’ensemble du groupe * le prix autour de 35 €, tout compris alors que les restaurants, proches des lieux très touristiques, tournent autour de 50 € * un parking bus en centre-ville à cinq minutes à pied du restaurant
Sauf que c’est jour de grève et de manifestation des enseignants. Le centre-ville est inaccessible, les routes bloquées par la police. Le chauffeur cherche en vain à se rapprocher et à trouver une place pour le stationnement. Finalement il nous dépose « quelque part » et les cinq minutes de marche se transforment en trente minutes de galère. Moment très difficile pour Hervé car il doit inciter des personnes ayant des difficultés pour marcher, à accélérer le pas. Heureusement Christine et José se servent de leur téléphone portable pour nous frayer un chemin jusqu’au restaurant où nous arrivons à 13 h. Hervé avait téléphoné pour prévenir du retard et pour gagner du temps, le menu à choix multiples était devenu un menu à choix unique. En arrivant, Hervé téléphone aux Serres Royales pour demander un accès décalé (prévu à 14h30)….refus de leur part. Le moment du repas est un moment que Multi’form privilégie, car convivial, joyeux. Aujourd’hui, il devient une course poursuite, faisant une croix sur le plaisir simple de discuter et de savourer les plats proposés. Pour avoir une petite chance d’accéder aux Serres Royales, pas le choix, il faut sacrifier le repas ; moment très difficile pour Hervé que de l’annoncer. Nous sortons du restaurant à 14 h avec un guidage par GPS téléphone pour retrouver le bus. Le chauffeur a court-circuité le repas, prévu à nos côtés, pour rester dans le bus….il se contentera d’un sandwich, ramené par Hervé. Nous ne sommes pas, pour autant, arrivés aux Serres Royales car toujours des bouchons et encore des bouchons. Enfin après plusieurs appels téléphoniques, Hervé obtient un sursis jusque 15h05, dernier délai. 15h06, nous entrons aux Serres Royales. C’était l’objectif principal de notre visite sur Bruxelles alors c’est un gros soulagement pour nous tous. Des bâtiments magnifiques, des parcs superbes, des pelouses qui laissent rêveur et puis là tout près, juste après ce dernier virage l’accès aux Serres. Et là surprise juste après ce dernier virage …..des centaines de mètres de queue pour enfin entrer. Ce n’est pas possible, on nous a jeté un sort ou on a fait quelque chose de mal et là, on est puni. Et bien non, il s’est juste vendu plus de 100 000 places pour l’ensemble des trois semaines. La patience est l’horloge des sages alors nous avançons doucement. On entre ….. et là explosion de couleurs, de plantes luxuriantes. Pourquoi je n’ai pas les mêmes à la maison ? Partout où l’on pose les yeux, c’est magnifique. On avance doucement, tout doucement. Le chauffeur téléphone à Hervé pour lui signifier que nous devons impérativement partir pour 17h30 si on veut respecter le volume horaire. Il doit absolument ranger le bus avant 20h30. De nouveau, il faut demander aux personnes d’accélérer. Hervé compte une dernière fois, « OUF » tout le monde est là. « En route chauffeur ». Bouchons, ralentissements là encore pour sortir de Bruxelles. Le chauffeur indique que l’on pourra faire un arrêt toilettes mais qu’il sera difficile de déguster une petite coupe comme nous le faisons à chaque fois. Le retour se passe bien, tout le monde est fatigué. Peu de personnes discutent, beaucoup ferment les yeux pour récupérer. Il est 20h29, le bus entre au dépôt. C’est terminé. Hervé repense à la phrase de José, au moment du repas : « regarde mon verre est à moitié plein ». Beaucoup ont eu la délicatesse d’encourager Hervé pour cette journée si compliquée. Les reproches sont restés dans les bouches et c’est bien de l’avoir fait. Que serait notre quotidien sans les associations et sans leurs bénévoles ?