Le 19 Avril 2018, Multi’form a emmené une cinquantaine de personnes à Arras pour découvrir les splendeurs architecturales de la ville et visiter l’exposition consacrée à Napoléon.
Comme d’habitude, nous partons de Le Cateau, Caudry et Cambrai vers 8h sous un soleil prometteur d’une journée chaude. Nous empruntons un petit bout d’autoroute pour pouvoir nous arrêter facilement sur une aire de repos et y déguster notre croissant et boisson habituels.
Avec Roger, notre chauffeur émérite, nous arrivons à Arras vers 9h45 et nous stationnons sur la Grand’Place pour attendre notre guide. Nous avons le temps d’admirer l’ordonnance des maisons de style flamand autour de cette place.
A 10 h notre guide nous prend en charge et nous raconte l’histoire de la ville avec beaucoup d’humour et de détails pittoresques.
L’homme de Néandertal, les Gaulois, les Romains ont occupé cette région à tour de rôle. En 499, Clovis y crée un évêché et le confie à Saint Vaast. Puis au Moyen Age, Saint Aubert fonde l’Abbaye de Saint-Vaast. Au IXè siècle les comtes de Flandre s’y installent.
En 1025, une épidémie, le mal des Ardents provoqué par la rouille du seigle, fait rage à Arras. Une femme vêtue de blanc et tenant un cierge apparaît et propose à la population de boire de l’eau dans laquelle a coulé la cire de son cierge. Les malades furent alors guéris !! Arras devient alors un centre religieux important.
De 1150 à 1205 environ, la ville connaît une période prospère grâce à la fabrication des tissus de laine et grâce à la position de la ville sur un cours d’eau sur lequel les bateaux peuvent accoster facilement. Elle compte au moins 40 000 habitants.
A la fin du Moyen Age, la ville devient bourguignonne puis connaît de nombreux bouleversements.
Louis XI vide la ville de ses habitants et voulait la repeupler de « gens mécaniques ». Mais très peu voulurent s’y installer.
En 1479, Arras devient ville franchise : elle se gère elle-même. Ses habitants reviennent en particulier les bourgeois.
En 1526 elle est rattachée au Pays Bas espagnols. François Ier, Louis XIII essaient de la reconquérir et c’est le traité des Pyrénées en 1659, sous Louis XIV, qui la rattache à la France. Vauban y fit construire des remparts qui furent enlevés à la fin du XIXè siècle pour laisser la place aux boulevards extérieurs.
Robespierre, natif d’Arras, fut un des députés du Tiers état pendant la révolution française. A cette époque, Arras connut la Terreur et de nombreux édifices religieux furent démolis.
Pendant la Première guerre mondiale, elle fut détruite et une base souterraine, la caserne Wellington, fut creusée.
Aujourd’hui, elle a de grands projets de développement avec des projets de rénovation,de réhabilitation urbaine et d’activité industrielle.
Puis, à pied, nous nous dirigeons vers la place des Héros . Sur ses pavés, on peut voir la trace d’une ancienne église détruite à la révolution. Cette place immense sert pour de grands marchés.
Le guide nous fait remarquer les maisons dont le pignon est orienté sur la rue (avoir pignon sur rue!) . Au rez-de-chaussée, les commerçants, autrefois, basculaient leurs volets pour que les acheteurs puissent « trier sur le volet ».
Puis, nous partons vers l’hôtel de ville d’où nous admirons le beffroi haut de 78m . Nous entrons et sommes accueillis pour les géants d’Arras : Colas , sa femme Jacqueline, son fils Dédé et un nouveau venu l’ami Bidasse.
Nous montons quelques marches pour admirer quelques statues de personnages qui ont marqué l’histoire de la ville comme Mahaut d’Artois.
Puis nous entrons dans la salle du Conseil embaumée par la cire pour entretenir toutes les boiseries en chêne de Hongrie. Derrière le siège du maire, on peut voir un beau tableau représentant quelques personnages emblématiques de la ville d’Arras comme cette jeune dentellière ou encore Clusius le botaniste qui présenta une pomme de terre au Pape qui l’a pris pour une truffe !!!!
Puis, nous passons dans la salle des mariages où trône le buste de Marianne et allons dans la salle des fêtes . Nous y allons rapidement parce qu’une cérémonie s’y préparait. Cette salle est magnifique avec ses soubassements en chêne, ses peintures et surtout sa cheminée monumentale.
Nous retournons au bus et là le guide nous fait remarquer une maison en brique rouge sur la Grand’Place: c’est la plus ancienne maison d’Arras.
En bus, nous passons devant l’ abbaye Saint-Vaast . Construite en 1750, ses bâtiments sont un exemple grandiose de l’architecture religieuse classique. Avec la Cathédrale et les bâtiments abbatiaux, elle forme la plus grande abbaye bénédictine du XVIIIè siècle. Détruite en 1915, elle fut rebâtie à l’identique. Elle abrite aujourd’hui le musée des Beaux-Arts. Puis, nous passons devant le cimetière anglais, puis devant la citadelle, longeons des restes de remparts.
Puis, le guide nous ramène vers le restaurant « Le Clusius ». C’est un immense complexe doté de nombreuses salles qui portent des noms de musiciens. La salle qui nous accueille est la salle « Ravel » . Sur des tables de 10 personnes nous dégustons :
◦ un kir avec quelques amuse-bouche chaudes
◦ un tartare de poisson au pesto, roquette et crème
◦ une brochette de bœuf poêlée forestière et pomme Anna
◦ deux aumônières de fruits de saison
◦ Vin blanc, Vin rouge, Eau et Café
Puis à 14h15, nous nous dirigeons à pied vers le musée où nous sommes attendus vers 14h30. Là, nous sommes divisés en 3 groupes et partons à 10 min d’intervalle avec chacun notre guide. Moi, je pars avec le groupe 3 et une guide qui parlait très bas .
Dans la cour du cloître, elle nous montre 3 ouvertures en arceau bouchées . Ces ouvertures devaient communiquer avec le transept Nord de la Cathédrale.
Nous traversons la partie d’exposition permanente pour arriver dans les salles d’exposition temporaire où sont placées 160 toiles représentant le parcours de Napoléon Bonaparte. Nous voyons d’abord le Napoléon jeune, ses parents, ses frères et sœurs. Puis au fil des diverses toiles nous découvrons un général au service de la Révolution, puis un Bonaparte Ier Consul, Napoléon Ier empereur des Français, Napoléon et Versailles, l’Empire et toutes ses victoires, Paris capitale de l’Europe, puis l’empire en difficulté et enfin la chute, l’exil et le retour des cendres. Au passage, dans une salle, on peut admirer quelques meubles de cette époque comme une console, des fauteuils, des candélabres et encore la table de nuit de l’empereur .
Puis, nous nous dirigeons presque individuellement vers la cathédrale Notre-Dame-En-Cité. Elle mesure 102m de long. Sa nef de 26m de large est entourée de colonnes corinthiennes. Tout autour, on peut voir de nombreuses statues de saints en marbre. Il y fait un froid glacial nous ne prolongeons pas notre visite et retournons vers le bus en contournant le magnifique jardin de l’abbaye. Cela nous permet de jauger de l’immensité du lieu.
Il est 17h, nous remontons dans le bus, fatigués mais ravis de tout ce que nous venons de voir. Roger nous ramène vers l’autoroute de façon à pouvoir nous arrêter sur une aire de repos et y déguster nos bulles traditionnelles bien fraîches et bienvenues.
Puis tranquillement, nous reprenons la route et revenons vers nos pénates vers 19h,19h30
Article de Denise DEBOURGIA et photos de Claude LEVEQUE