Le 24 Mai 2018, Multi’form a entraîné 65 adhérents à Montreuil-sur-Mer et à Étaples. Le matin nous avons fait le tour de la ville de Montreuil et l’après-midi nous sommes allés visiter le musée de la pêche à Étaples.
Nous partons de Le Cateau, Caudry et Cambrai vers 7h sous la pluie. Nous prenons une partie de l’autoroute pour pouvoir nous arrêter tranquillement sur une aire de repos pour y faire notre arrêt pipi et déguster le traditionnel croissant et sa boisson. Puis à travers la plaine picarde, nous arrivons à Montreuil vers 10h. Roger, notre chauffeur, s’engage dans une rue étroite au bout de laquelle un tournant à angle droit ne lui permet pas de passer. Alors, alors la dextérité qu’on lui connaît, il effectue une marche arrière d’au moins 100m entre des véhicules en stationnement. Un grand bravo lui a été décerné !!
Avant de descendre face à l’office du tourisme de Montreuil-sur-Mer, René nous partage en 2 groupes : le groupe rouge et le groupe bleu. Après un petit temps de flottement, nous récupérons nos guides et nous partons à la visite de Montreuil sous les parapluies. Ce qui est bien dommage pour les photos.
Montreuil est une des sous-préfectures du Pas-de-Calais. C’est une des plus petites sous-préfectures de France puisqu’il n’y a que 2 133 habitants.
Montreuil est surtout connue pour ses fortifications et ses remparts datant des XIIIè et XVIè siècles. Elle est d’ailleurs restée enfermée dans ses remparts.
Elle est située sur un petit fleuve côtier la Canche et sur un axe Nord Sud et un axe Est Ouest ce qui aurait favorisé l’installation de petits monastères ou monasterilium d’où le nom de Montreuil. Dans différents écrits, on voit apparaître ce nom vers le IXè siècle. Elle est soumise à de nombreuses convoitises . Les Vickings la détruisent au Xè siècle. Puis Hugues Capet la rattache au domaine royal. A cette époque, la mer arrivait jusque là et Montreuil était le seul port maritime du domaine royal. Puis Philippe Auguste y édifie un puissant château royal dont il ne reste que peu d’éléments et il y construit des fortifications. De nombreuses reliques détenues dans de nombreux lieux de culte ont attirés des pèlerins. De plus, la ville fabriquait et exportait des draps de laine dont la réputation rivalisait avec ceux d’Italie, de Flandre ou d’Artois. La population va alors dépasser 10 000ha .
A la fin du Moyen Âge, l’estuaire de la Canche s’ensable et entraîne le déclin de la ville. En 1537, Charles Quint puis Henri VIII en font le siège. Charles IX ordonne l’édification d’une citadelle . Au XVIIIè siècle, malgré le déclin du port, la ville continue à prospérer et se pare de nombreux hôtels particuliers. Victor Hugo a fait un séjour à Montreuil et y a installé le siège de son roman «les Misérables »
Notre guide nous entraîne vers les remparts ouest en briques rouges, nous montre la citadelle qui portait un pont levis aujourd’hui disparu, la tour Blanche seule reste des premières fortifications faites en calcaire du Boulonnais. Puis, nous continuons notre chemin où nous voyons d’un côté des maisons ordinaires et de l’autre quelques beaux hôtels particuliers. Elle nous montre une rue pavée très en pente la Cavée qui a servi de modèle pour l’épisode où Jean Valjean soulève une charrette renversée qui écrase le malheureux conducteur.
Puis, nous passons devant la chapelle Austreberthe. Austreberthe serait une jeune fille née en 630, devenue abbesse en 703, elle se réfugie à Montreuil. Là elle aurait réalisé un miracle : elle utilisait un âne pour transporter le linge à laver à la rivière quand, un jour , son âne fut dévoré par un loup. Alors, Autreberthe aurait réussi à apprivoiser le loup et à lui faire transporter le linge comme le faisait son âne !! Puis, nous nous arrêtons devant la chapelle de l’Hôtel Dieu . L’hôtel Dieu fut fondé en 1200 pour accueillir les pèlerins et les malades . En 1467, une catastrophe naturelle provoque l’effondrement de la chapelle qui sera rebâtie en 1472 . Pendant la Révolution de nombreuses statues ont été martelées. Aujourd’hui, elle est entourée d’échafaudages pour sa restauration et l’hôtel Dieu est devenu l’hôtel Hermitage.
Puis, nous passons devant l’église abbatiale Saint Saulve. Nous cheminons dans la rue du Clape-en-bas où l’on peut voir de petites maisons typiques du XVIII è siècle occupées aujourd’hui par des artisans d’art et des restaurateurs. Nous passons dans une ruelle étroite qui servait autrefois de coupe-feu quand les habitations étaient en bois et en torchis. Nous arrivons en face d’un hôtel particulier dont la cour donne à l’extérieur, transformé aujourd’hui en hôtel de la sous-préfecture . D’autres hôtels particuliers ont leur pignon à rue et leur cour à l’intérieur. On travaillait la laine dans les caves de ces hôtels particuliers. Ces caves médiévales étaient souvent grandioses et superbes. Aujourd’hui, elles sont inscrites aux monuments historiques mais on ne peut en visiter que pendant les journées du patrimoine.
Puis, nous arrivons sur la grand’place où se trouve le cinéma théâtre qui était autrefois la halle au grain.
De là, nous retournons au bus qui nous emmène à Étaples vers le restaurant « Planète Océan » où nous avons mangé :
◦ un kir
◦ un vol au vent de la mer façon Côte d’Opale
◦ une marmite de poisson à l’étaploise et sa jardinière
◦ une tarte Bourdaloue : poire et amandes
◦ un café
◦ et pour accompagner : un vin blanc australien et un vin rouge des Corbières
Puis, nous nous dirigeons vers l’office du tourisme et le musée de la mer : le Maréis.
Installé dans une ancienne usine de confection de filets de pèche, Maréis nous emmène à la découverte de la pêche artisanale étaploise. Le guide du groupe bleu est un ancien pêcheur , celui du groupe rouge est la femme d’un pêcheur . Au fil de la visite, la guide nous montre les différentes techniques de pêche : la drague à coquilles Saint Jacques, le filet de fond, le trémail. Dans des aquariums, elle nous montre les différents poissons pêchés à Étaples. Dans un autre aquarium, elle nous demande d’apercevoir le homard bleu assez rare sur nos côtes.
Puis, elle nous parle de l’apprentissage des marins pêcheurs. Elle nous montre comment faire un nœud : on fait une boucle avec la corde. C’est le puits. Le côté droit de la corde est le serpent, le côté gauche l’arbre. On fait remonter le serpent du puits, il tourne autour de l’arbre puis redescend dans le puits et ensuite on tire sur les 2 bouts et le nœud est fait . J’ai essayé et cela marche bien !!
Puis, nous allons dans la cabine de pilotage d’un chalutier où la guide nous explique l’usage des différents appareils.
Nous descendons sur un quai de déchargement où se trouvent toutes les caisses de poissons en direction de la criée.
Nous regardons ensuite une vidéo d’une dizaine de minutes sur la vie des marins pêcheurs pas toujours facile parce qu’ils partent pour 5 jours et font des quarts de 3h nuits et jours.
A la fin de notre visite nous avons la surprise d’une dégustation d’un verre de vin blanc et des amuse-gueule préparés avec du poisson. Jusqu’à 17h, nous nous promenons au milieu d’aquariums où évoluent des poissons comme ceux très gros, âgés de 40 ans et borgnes et où les turbots et les raies font leur show et se laissent caresser.
A 17 h nous reprenons le bus et repartons sous le soleil enfin là ! Nous reprenons l’autoroute pour pouvoir nous arrêter et déguster tranquillement nos bulles habituelles. Nous ne tardons pas trop à repartir à cause des horaires strictes de notre chauffeur qui nous ramène à bon port. Vers 20h tout le monde est chez lui content de cette journée malgré la pluie du matin.