En 2018, Multi’form nous propose un voyage en Bretagne, plus précisément dans les Côtes d’Armor (22) et l’Ille et Vilaine (35) entre le 03 et le 08 Septembre. 56 personnes se sont inscrites. Malheureusement 2 d’entre nous ont fait forfait 2 jours avant le départ. Nous sommes donc partis 54 pour un voyage inoubliable comme d’habitude.
Grâce à Joël, ce voyage fut enrichissant par toutes les visites que nous avons faites avec des guides super intéressants. Pour le logement et les repas, rien à redire tout était parfait. Même le temps était avec nous. Oui, il a plu un peu mais nous étions rentrés ou dans le bus. Nous n’avons fait que des visites sous le soleil.
Par contre, nous sommes rentrés tous fatigués. Nos articulations nous ont rappelés à l’ordre ! Mais qu’importe, nous avons passé une semaine formidable.
Lundi 03 Septembre 2018
Nous nous levons à 4h du matin puis vers 5h, nous allons chercher Dominique et Paul Bracq.
A 5h30 tout le monde arrive à la Maison Familiale de Le Cateau, lieu de notre rendez-vous. Nous attendons notre bus. C’est un bus du Cambrésis conduit par Roger notre chauffeur attitré. Celui-ci n’arrive qu’à 6h, il s’est trompé de lieu de rendez-vous! Peu importe , à 6h10, nous partons .
Sur la route, à une aire de repos, nous nous arrêtons pour le petit pipi et le traditionnel croissant accompagné de la bouteille d’eau. Joël a prévu une bouteille d’eau par jour et par personne. Nous n’en n’avons jamais manqué.
Dans le bus, Joël nous partage en 2 groupes, Bleu ou Rouge, groupe que nous gardons tout le séjour.
Vers midi, nous arrivons à Villedieu-les-Poêles. Nous sommes attendus au « Fruitier » pour le repas du midi : – un kir
▪ une salade composée : salade verte, tomates, jambon cru et œuf mollet
▪ une tranche de jambon grillé avec frites et petits légumes
▪ une crème brûlée
▪ Vin rouge, eau et café
A 14h30, nous arrivons pour la visite de la fonderie Cornille Havard. Nous entrons dans la cour par un magnifique portail en métal décoré et nous comprenons tout de suite que nous sommes dans une fonderie de cloches. Il y en a partout et de toutes les tailles.
Nous sommes accueillis par 2 guides. La nôtre nous parle de la fonderie Cornille Havard héritière d’une longue tradition de fondeurs de cloches à Villedieu-les-Poêles depuis le Moyen Age.
Avant de rentrer dans l’atelier, elle met en marche électriquement une cloche pour que nous apprécions le son « à la volée » ou au maillet.
Puis, nous entrons dans l’atelier construit en 1865 d’où une centaine de cloches monumentales voient le jour chaque année. En ce moment, ils travaillent sur une cloche qui doit avoir le son Si et qui partira au Minnesota aux USA. La fonderie produit des cloches d’églises, des carillons et de la décoration. En 2013, 9 nouvelles cloches ont été fabriquées pour Notre-Dame de Paris.
Cet atelier a peu évolué depuis sa construction. Nous voyons un grand four à bois et au charbon pour les grosses pièces.
La guide nous explique les différentes étapes de la fabrication d’une cloche. On fabrique d’abord un noyau en briques réfractaires que l’on recouvre d’un enduit à base de crottin de cheval que l’on lisse avec des gabarits puis on place des matrices en cire pour les décors et on termine par un autre enduit. On coule le métal en fusion, alliage de cuivre, bronze et étain. On laisse refroidir dans la fosse puis le démoulage se fait à la main ainsi que le rabotage des imperfections.
En sortant de l’atelier, nous nous amusons à frapper, à l’aide de maillet, des cloches de format différents pour en apprécier le son.
Puis, nous passons par la boutique où, sur une vidéo, nous pouvons voir les fondeurs au travail.
Vers 16h, nous reprenons le bus. Vers 16h30, nous nous arrêtons sur l’aire du Mont Saint Michel pour une surprise. En effet, Jocelyne, pour fêter son anniversaire, nous offre une dégustation de bulles que nous apprécions vivement.
Puis, nous repartons pour arriver vers 18h à Dinan. Le bus ne peut pas s’arrêter en face de notre hôtel « l’hôtel du Château », la rue est trop étroite. Il s’arrête alors sur un parking situé sur la place Du Guesclin pas très loin de l’hôtel mais avec nos valises à roulettes sur des routes et des trottoirs en pavés inégaux, cela n’est pas facile ! Enfin, nous arrivons et Joël nous distribue nos clés de chambre. Nous avons la chambre 102 située au premier étage. Heureusement, parce que pour ceux qui logent au second, l’ascenseur n’est accessible que pour un couple et ses bagages. Dominique et Paul ont la chambre 206.
Enfin, nous arrivons dans nos chambres. Ce qui surprend en entrant, c’est le lit immense 180m de large qui s’est avéré confortable par la suite. Pour le reste, c’est plutôt exigu. Mais nous avons tout le nécessaire : un placard ouvert avec étagères et penderie, une table, une chaise, une télévision, une bouilloire électrique pour se faire un nescafé ou du thé . Le cabinet de toilette est aussi très petit avec WC, un lavabo et une douche. Au premier étage, les chambres ont même une terrasse entourée de 3 murs!!Nous apprenons que Victor Hugo a séjourné dans cet hôtel alors pour immortaliser son passage des citations sont inscrites sur les murs. Dans notre chambre il a écrit : « C’est une étrange prétention des hommes de vouloir que l’amour conduise quelque part ! »
Nous nous installons et vers 19h30, nous sortons de l’hôtel par le garage ( ce qui est plus rapide) et nous allons à quelques pas de là au restaurant « le Saint Louis » . Nous mangeons :
◦ un kir
◦ une bouchée à le reine
◦ un filet mignon aux pruneaux
◦ un fondant au chocolat
◦ du vin rouge, de l’eau puis un café pour ceux qui le désire
A 21h45, nous sommes de retour à l’hôtel et comme nous sommes levés depuis 4h du matin, nous nous couchons très vite.
Mardi 04 Septembre 2018
Après le lever, nous partons déjeuner. La salle du petit déjeuner ne peut recevoir que 40 personnes à la fois. Comme nous sommes 55, Joël nous demande de ne pas arriver tous en même temps. De 7h30 à 9h, nous avons le temps de prendre notre petit déjeuner en libre service : café, thé, lait, eau, jus de fruits, pain chaud, viennoiseries, crêpes, confitures, compote de pommes, yaourts, charcuterie, fromages etc …
Ce matin, nous avons rendez-vous à 10h à l’office du tourisme situé près du château de duchesse Anne, pas très loin de notre hôtel, pour faire la connaissance de nos guides.
La guide du groupe bleu, Marie Hélène, nous entraîne au pied de la statue à cheval de Bertrand Du Guesclin et nous raconte l’histoire de Dinan. Celle-ci est connue à partir du XIè siècle bien que le site ait sans doute été occupé depuis l’Antiquité.
C’est à l’époque, une bourgade dans laquelle s’implante un couvent bénédictin. Un des fragments de la tapisserie de Bayeux évoque la destruction de la motte castrale par Guillaume le Conquérant. En 1283, Dinan est acheté par le duc de Bretagne Jean le Roux. C’est à cette époque que la ville s’entoure de remparts.
En 1357, lors de la guerre de succession du duché de Bretagne, Bertrand Du Guesclin défend la ville assiégée par les troupes anglaises. Il affronte alors en combat singulier Thomas de Cantorbery. Il en sort vainqueur et une stèle, commémorant ce fait, a été érigée sur la place qui porte son nom.
En 1364, le duc Jean IV reprend le contrôle de la ville et y fait construire le donjon dit « de la Duchesse Anne »
Au XVIIè siècle, de nombreux ordres religieux implantent leurs couvents : les Capucins, les Ursulines, les Bénédictines, les Dominicaines, les Cordeliers etc….
Au XVIIIè siècle, l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands qui produisent des voiles pour bateaux.
Dinan, installée sur les bords de la Rance a un port fluvial qui périclite au XIXè siècle avec la construction d’un viaduc routier en 1852 et l’arrivée du chemin de fer en 1879.
Aujourd’hui, la ville a bien restauré son patrimoine. Il reste encore 130 maisons à pans de bois ou à colombages, de nombreux monuments historiques, 2,700km de remparts avec 10 tours et 4 portes, des rues étroites pavées etc…
Marie Hélène nous emmène vers la Tour de l’Horloge, beffroi du XVè siècle, de 45m de haut, qui symbolise la prospérité de la ville. Il possède encore la cloche offerte par la Duchesse Anne qui sonne toutes les heures. La Tour est classée depuis 1910.
Puis, nous nous dirigeons vers la Basilique Saint Sauveur construite à partir du XIIè siècle. Elle n’a cessé d’être transformée et reste finalement inachevée. On peut y voir de nombreux styles : roman, gothique, classique et baroque. Son portail date de XIIè siècle. Malheureusement, nous n’avons pas pu entrer dans l’église, il y avait un service funèbre.
Puis, nous nous promenons dans le jardin anglais tracé en 1852 sur l’ancien cimetière paroissial.
De là, nous nous dirigeons vers les remparts. Nous y avons un panorama magnifique sur la Rance et une partie de la ville. Un peu plus loin, la Tour Sainte Catherine haute de 16m, érigée sur le rocher, domine la vallée de la Rance.
Nous nous dirigeons ensuite dans la ville médiévale aux maisons à pans de bois ou à colombages. Certaines ont été restaurées aux couleurs de l’époque. La guide nous entraîne, à travers des rues étroites et pavées, vers la rue Jerzual. C’est une rue pavée en pente qui conduit vers le port avec un dénivelé de 75m. Nous ne nous sommes pas risqués à la descendre.
Marie Hélène nous montre aussi un bel hôtel particulier du XVIè siècle : l’hôtel Beaumanoir maison noble aristocratique, avec une tourelle d’escalier aux riches décors de la renaissance.
Nous revenons au car qui nous conduit vers Dinard au restaurant « le relais breton ». C’est un restaurant au décor de pirates où nous mangeons :
◦ un kir breton
◦ une galette au sarrasin super complète avec légumes et œuf
◦ une crêpe pommière au froment
◦ vin rouge, eau et café
A 13h30, nous partons pour Dinard qui était un petit port de pêche
Elle est devenue une station balnéaire très prisée des touristes anglais depuis les années 1930. Un aristocrate américain tombe amoureux du panorama de la côte et y décide de s’y installer. A partir de 1860 la construction de villas de tout style se généralise. En 1880, Dinard est la première station balnéaire française. On l’appelle « la perle de la côte d’émeraude ». Des villas privées, des hôtels les plus luxueux font prospérer la ville.
Aujourd’hui, de nombreuses villas ont disparu mais Dinard reste une station balnéaire encore réputée. Nous nous promenons le long de la plage, voyons des baigneurs prendre des bains de mer ou de soleil. Par contre dans la piscine d’eau de mer, il n’y a personne.
Puis, nous remontons vers la ville et la guide nous fait entrer dans l’église des Irlandais, église anglicane Saint Bartholomew. C’est un héritage de la colonie anglaise qui s’était installée à Dinard : gens riches et leur domesticité. Elle fut construite en 1870 dans un style gothique anglais. De nombreux vitraux, des coussins brodés, un orgue magnifique font une ambiance chaleureuse. Elle est encore utilisée aujourd’hui par tous les touristes anglais.
A 15h30, nous nous dirigeons vers l’usine marémotrice que nous visitons en 2 groupes.
Un guide nous en fait la description et nous explique le fonctionnement d’une telle usine.
Le barrage s’étend sur 750m au sud de Dinard et de Saint-Malo à l’embouchure du fleuve côtier de la Rance. Sous le barrage, 24 groupes de turbines ou bulbes réversibles produisent de l’électricité grâce au déplacement d’eau de mer pendant les marées dont l’amplitude est la plus grande au monde (13,50m ).
Ce genre de barrage fut le premier au monde a être en service. Il a été inauguré par le Général De Gaulle en 1966 et 52 ans plus tard c’est toujours l’une des 2 usines au monde à produire de l’électricité grâce de la force des marées.
Cette usine exploite une énergie propre, renouvelable et perpétuelle. Elle n’a pas d’impact sur le climat. La régularité des marées est maintenue dans l’estuaire pour ne pas perturber les espèces vivantes. Depuis son implantation, un nouvel équilibre écologique s’est instauré dans l’estuaire de la Rance. La faune et la flore piscicoles y sont abondantes et diversifiées.
Il crée un bassin de retenue de 22km2 . Une écluse de 65 m de long sur 13 m de large permet le transit de la navigation entre le bassin et la mer. La route entre Dinard et Saint-Malo passe sur le barrage. Elle se lève pour laisser passer des bateaux de plus de 4m de tirant d’air..
Nous terminons notre visite par le musée découverte avec maquettes, bornes interactives, vidéos, panneaux d’information et une turbine Kaplan grandeur nature.
Puis, nous nous promenons sur la digue en attendant de reprendre le bus.
A 19h30, nous avons rendez-vous au pied de la statue de Du Guesclin. Joël nous conduit vers notre restaurant « le Longueville » où nous mangeons :
◦ un kir
◦ des rillettes de poisson salade
◦ des tranches de poulet pommes de terre sautées
◦ une crème au citron
◦ vin rouge, eau, café pour ceux qui le désirent
21h45 retour à l’hôtel
Mercredi 05 Septembre 2018
Nous devons partir avant 8h. Nous nous levons et déjeunons plus tôt.
Ce jour, nous partons vers Paimpol et nous avons une longue route à faire. Il pleut légèrement mais qu’importe nous sommes dans le bus !
Paimpol est un port morutier déjà célèbre au Moyen Age. Il fut célèbre pour avoir été au début du XXè siècle un des ports de grande pêche au large de l’Islande. Pierre Loti en fera un roman « Pêcheur d’Islande » en 1886.
Nous visitons la ville en car. Nous passons devant le château devenu un lycée pour bac-pro, le fort maintenant à sec. Notre guide a ensuite et surtout centré ses explications sur la pêche et ses naufrages. Nous allons à pied directement vers la chapelle dédiée à Notre-Dame de Perros encore appelée la chapelle des Naufragés par Pierre Loti. Elle est construite en granit. A l’intérieur ses murs sont recouverts de mémoires, plaques commémoratives des nombreux disparus en mer.
Le maître autel du XVIIè siècle de style baroque est recouvert de feuilles d’or. Puis, en suivant la côte le long du golfe de Saint-Brieuc où nous avons une vue superbe sur la baie, nous arrivons à la croix des veuves et là, nous prenons une photo de groupe avec vue sur la baie des scientifiques. Nous partons ensuite vers le cimetière de Ploubazlanec où « le mur des disparus en mer » est recouvert de plaques en bois commémoratives sur lesquelles sont inscrits le nom des bateaux et le nombre des marins disparus en mer ainsi que l’année du naufrage. Entre 1852 et 1935, 120 goélettes ont disparu.
Ce cimetière jouxte l’ancien presbytère transformé en musée de la mer que nous n’avons pas eu le temps de visiter. Par contre, nous traversons son jardin bien entretenu planté d’arbres fruitiers et de plantes médicinales. Nous pouvons y voir aussi l’ancien roof de « la belle poule », goélette qui formait les officiers de la marine nationale depuis 1932. Puis, nous repartons vers le bus.
Nous allons à la Pointe du Arcouest où nous sommes attendus à 12h au restaurant « les terrasses » d’où nous avons une vue magnifique sur la baie :
◦ un kir
◦ des gambas
◦ du poulet grillé et des pommes de terre sautées
◦ un far breton
◦ vin rouge, eau et café
A 14h30 impérativement, nous embarquons sur une des vedettes de Bréhat. Pendant 1h, nous faisons le tour des 2 îles principales. Un guide nous fait la description de ce que nous voyons comme par exemple le phare du Paon et nous montre les 86 îlots et récifs qui entoure l’île principale. Nous débarquons au port clos.
En fait, l’Ile de Bréhat est constituée de 2 îles reliée par un pont-chaussée, le pont du Prat. Elle mesure 3,5 km de long et 1,5 km de large Un guide nous promène sur le circuit de la plage et nous montre différentes maisons cossues construites au XIXè siècle, un moulin qui a perdu ses ailes. Il essaie de nous apprendre le breton : Ty veut dire maison, Ker : village, bourg donc Ty Ker désigne la mairie ! Puis, nous arrivons sur la place du bourg où existe un bar particulier : le cabaret des décapités. Un peintre sans argent avait là une ardoise qu’il ne pouvait pas régler. Alors, il a eu l’idée de peindre sa figure sur un verre. D’autres peintres l’ont imité en dessinant sur les verres la tête des clients d’où le nom Cabaret des décapités !!.
Puis, nous redescendons en vitesse vers le port clos pour reprendre la vedette à 17h . Cette fois la traversée vers la Pointe du Arcouest s’est faite en 10mn
Nous arrivons à l’hôtel et allons directement « au Saint Louis » pour le repas du soir
◦ kir
◦ bouchée à la reine avec des moules
◦ filet de saumon avec un gratin de légumes
◦ kouign-amann aux pommes
◦ vin rouge, eau et café
Après le repas nous attend une surprise. Un groupe folklorique de danses bretonnes du Val d’Arguenon est venu nous divertir . Ce groupe de 8 danseurs et danseuses et 2 musiciens nous ont ravis en dansant différentes danses bretonnes et en essayant de nous faire participer. Plusieurs d’entre nous ont appris ces danses et ont participé à la gaieté générale.
Ce soir, nous nous couchons à 23h.
Jeudi 06 Septembre 2018
Nous partons à 8h30 vers Saint-Cast- le-Guildo sur la route du Cap Fréhel. Nous allons visiter l’entreprise conchylicole Chevalier et fille. Ils sont producteurs de moules et d’ huîtres depuis 3 générations.
La guide nous explique le processus de l’élevage de ces mollusques.
Pour les moules, ils vont chercher le naissain en Vendée où celui-ci se fixe facilement sur des cordes tendues horizontalement. Le naissain est ensuite ramené à St Cast où on l’enroule sur des pieux en chêne ou en châtaignier de 2 à 6m de haut appelés bouchots. En bas de ces bouchots, on place une jupe ou tahitienne pour empêcher les crabes de monter et manger les moules. Après 1an, les moules sont cueillies mécaniquement par bateau ou tracteur amphibie. Puis, elles sont lavées, triées, conditionnées pour la vente.
Pour les huîtres, les larves cherchent des collecteurs pour se fixer. Au bout de 4 mois, elles mesurent 2 à 4cm. On les dépose sur table dans des poches trouées en plastique dans des endroits riches en plancton. Pendant 1 à 2 ans, l’ostréiculteur vide régulièrement les poches, calibre les huîtres et les remet dans des poches nettoyées. Les huîtres adultes sont ensuite placées dans des bassins d’affinage dits « claires » aux eaux moins salées et plus riches en plancton. L’huître obtient alors sa couleur et sa saveur. Elles sont ensuite placées dans des bassins dégorgeoirs puis sont lavées, brossées, triées, calibrées et rangées à plat pour l’expédition.
Sur le site, nous voyons un vieux tracteur tout rouillé, usé par l’eau de mer. Dans l’atelier, des employés lavent et trient les mollusques pour une prochaine expédition.
Ensuite, nous dégustons (enfin pour ceux qui aiment les huîtres) 1 huître ouverte par Joël.
Vers midi, nous arrivons « au bistrot des caps » pour le repas pris sur une terrasse :
◦ Kir
◦ des bulots avec de la mayonnaise
◦ une brochette de bœuf, frites, salade
◦ une faisselle et coulis de fruits rouges
◦ vin blanc, vin rouge, eau, café
Vers 14h, nous arrivons au cap Fréhel. C’est l’un des sites les plus impressionnants de Bretagne. Sur une falaise de grès rose, on peut voir le vieux phare ou tour Vauban construit sous Louis XIV en 1701qui utilisait l’huile de poisson pour éclairer sa lanterne.
Un autre phare plus moderne et plus haut a été construit entre 1845 et 1847, électrifié en 1886 et détruit par les Allemands en 1944. Il a été reconstruit en 1946, inauguré en 1950. Haut de 32 m, sa lanterne domine la mer de 103m Son feu est visible à plus de 100 km par temps clair.
Avec la guide nous nous promenons sur le site pendant 1 heure. Le site du cap Fréhel est un site naturel et protégé où une diversité de la faune et de la flore naît, vit et se développe. Nous marchons au milieu de la lande faite de bruyère, d’ajonc, de fougère et de rochers. Nous voyons des « kernes » petits monticules de pierres ramassés par les promeneurs. Mais notre guide les démolit parce qu’ils détruisent l’harmonie du site. Elle nous montre un rocher qui est une réserve ornithologique où nichent des centaines d’oiseaux comme le goéland argenté, le guillemot, les cormorans huppés etc…
Elle nous montre aussi un papillon que l’on ne voit que sur ce site. En effet sa larve émet une phéromone qui attire les fourmis. Celles-ci élèvent donc les larves du papillon comme ses propres larves. Une fois formé, le papillon peut se sauver de la fourmilière….
Vers 16h, nous nous dirigeons vers le Fort La Latte.
Sur le chemin menant au château, nous voyons un petit menhir dressé qui selon la légende serait la dent ou le doigt de Gargantua. Nous entrons dans la cour du château par un pont levis. Nous voyons un petit jardin médiéval et en contre bas une basse cour. Plus loin une bricole ou catapulte de 8m de haut servait à envoyer des boulets de 20 à 60 kg à plus de 50m.
Nous entrons dans la 2ème cour par un autre pont levis et nous découvrons le château de la Roche Guyon. Il a été construit au XIVè siècle par le seigneur de Matignon. Les falaises qui l’entourent le protègent des invasions par la mer. Son donjon, construit sur un promontoire rocheux, date des années 1365-1370. Il fut souvent attaqué et assiégé par Du Guesclin par exemple ou par les Anglais qui ne l’ont jamais pris.
Notre guide a surtout mis l’accent sur le côté militaire du fort. Ainsi, il nous entraîne vers les remparts et nous montre une échauguette ou tour de guet. Il nous parle de la citerne pouvant contenir 20.000l d’eau pour subvenir aux besoins de 40 hommes de garde. La cour qui a été remblayée au XVIIè siècle porte encore la trace d’un gigantesque arc de cercle en granite permettant de guider les roues d’un gigantesque canon.
Au milieu de la cour se dresse un four à boulets pour chauffer au rouge les boulets ( d’où l’expression tirer à boulets rouges). Ce four nécessitait de chauffer longtemps et avec du bois. Il n’a donc jamais vraiment fonctionner. Il avait plutôt un rôle dissuasif. Le guide nous a raconté qu’il suffisait qu’un des soldats aille au bar du village, dise, sous le couvert du secret, à un pilier de café qu’on attendait un chargement de bois pour que tout le village soit au courant ainsi que les espions qui traînaient çà et là. Il suffisait de faire un petit feu, que la fumée s’échappe de la cheminée et les bateaux ennemis ne s’approchaient pas du site ….
On peut voir aussi une chapelle construite en 1719 par Louis XIV et dédiée à St Michel protecteur des gens d’armes puis en sortant la boutique qui était le corps de garde.
Nous ne sommes pas entrés dans le donjon. Nous pouvions monter jusqu’au tour de guet mais nous n’avions qu’1/4 heure pour y monter, descendre et arriver au car, ce qui était impossible !
A 17h30 après une journée chaude et ensoleillée nous reprenons le car pour nous diriger vers le restaurant « le Longueville » où nous avons mangé :
◦ kir
◦ une tranche de pâté et de la salade
◦ un filet de cabillaud avec de la purée de pommes de terre et de carottes
◦ du riz au lait
◦ vin rouge, eau et café
Vendredi 07 Septembre 2018
Nous partons à 8h30 sous la pluie. Arrivés à Saint-Malo, il ne pleut plus. Il y a même du soleil.
Notre guide nous entraîne dans la ville intra-muros ou ville des corsaires.
Nous entrons dans la ville par la porte Saint-Vincent. Elle s’orne extérieurement des armes de la Bretagne avec la devise « Potius quam foedari » (plutôt la mort que la souillure). A l’entrée de la cité historique se dresse le château et son donjon. C’est maintenant l’hôtel de ville et le musée municipal. Puis, nous nous arrêtons devant la maison de la Houssaye. C’est la plus ancienne maison malouine. La tradition prétend qu’Anne de Bretagne y séjournait lorsqu’elle venait inspecter les travaux du château. En parcourant les petites rues étroites, nous découvrons quelques maisons à colombages ou de beaux portails sculptés bien conservés.
D’après la guide, le nombre de Malouins vivants dans l’intra-muros diminue : la circulation et le stationnement des véhicules y sont presque impossibles.
Puis, nous nous dirigeons vers les remparts. Nous passons devant le fort de la Reine bâti en 1694. De là, nous avons un beau point de vue sur l’îlot du Grand-Bé où repose Chateaubriand. Nous passons devant la Tour Bidouane. C’est une ancienne poudrière en forme de fer à cheval qui date du XVè siècle. Le groupe rouge y est déjà installé donc nous ne pouvons y entrer. Qu’importe nous continuons notre chemin sur la partie la plus ancienne des remparts. Nous nous dirigeons vers la place du Québec où s’élève la statue de Robert Surcouf derniers grands corsaires malouins. De là nous avons une vue sur l’île du Grand-Bè . On voit même un beau trois-mats dans la baie.
Nous nous dirigeons ensuite vers la cathédrale Saint-Vincent mutilée en Août 1944 puis restaurée et inaugurée en 1972. Nous y faisons un tour rapide et en silence parce que l’archevêque actuel est très stricte sur ce point.
Le long de notre promenade, la guide nous fait remarquer de belles plaques d’égout avec les armes de la ville, la salamandre et 2 gros chiens. Ces chiens ont une histoire. Au Moyen Age, les autorités de la ville élevaient des molosses auxquels ils ne donnaient pas à manger. Le soir, après la fermeture des portes, ils les lâchaient dans la ville. Ainsi les chiens mangeaient toute la vermine qui grouillait dans les rues. Un soir, un homme s’est retrouvé seul dans les rues. Les chiens l’ont dévoré ! De ce jour, il n’y a plus eu de molosses la nuit dans les rues.
Vers midi, la guide nous ramène vers l’hôtel de France encore appelé « le Chateaubriand »
◦ une assiette de fruits de mer : araignée de mer, bigorneaux, bulots, huîtres, crevettes, langoustines et mayonnaise
◦ une brandade de morue
◦ une omelette norvégienne
◦ vin blanc et café
Vers 14h, nous partons vers le Mont Saint-Michel. Roger gare son car sur le parking N° 7 et nous nous dirigeons vers la navette qui doit nous mener au pied du Mont. Il y a tellement du monde que nous y sommes serrés comme des sardines.
Pour la visite du Mont Saint-Michel et l’abbaye, nous sommes divisés en 3 groupes un peu diminués parce que certains d’entre nous, trop fatigués, ne se sentent pas le courage d’affronter le Mont.
Le groupe bleu suit sa guide qui ne nous mène pas vers la rue principale où il y a beaucoup trop de monde. Nous montons de nombreuses marches en faisant des arrêts de « décompression » et pendant lesquels, elle nous raconte l’histoire du Mont. Elle aurait commencé en 708 lorsque Aubert évêque d’Avranches vit apparaître par 3 fois Saint-Michel lui demandant d’élever sur le mont Tombe un sanctuaire. Celui-ci devint rapidement un lieu de pèlerinage. Les Bénédictins s’installent à l’abbaye et un village se développe en contre bas et s’étend jusqu’au pied du rocher au XIVè siècle. Le Mont devient une place forte militaire pendant la Guerre de Cent ans . Les Anglais n’ont jamais réussi à nous prendre le Mont. De la Révolution à 1863, l’abbaye fut utilisée comme prison. Puis en 1874, devenue Monument Historique, elle fut l’objet de restauration.
Nous montons le Grand Degré en cheminant entre les logis abbatiaux reliés par des passages suspendus. Nous arrivons sur la terrasse constituée du parvis primitif de l’église et des 3 premières travées de la nef détruites au XVIIIè siècle après un incendie. La façade classique a été reconstruite en 1780. De là, nous avons une vue magnifique sur la baie.
On aperçoit 2 massifs granitiques Le Mont-Dol au Sud-Ouest et l’îlot de Tombelaine au Nord. On a un point de vue unique sur la flèche néogothique du clocher érigée en 1897 et surmontée par la statue en cuivre doré de Saint-Michel.
Nous entrons dans l’église abbatiale installée au sommet du rocher à 80m au dessus du niveau de la mer sur une plate forme de 80m de long. La nef présente une élévation de 3 niveaux : arcades, tribunes et fenêtres hautes. La voûte de la nef est recouverte de lames de bois et le choeur reconstruit après la guerre de Cent Ans est de style gothique flamboyant.
Là, la guide nous explique le plan de ce monument unique. En tenant compte de la forme pyramidale du Mont, les maîtres d’œuvre du Moyen Age ont enroulé les bâtiments autour du rocher granitique. L’église abbatiale, située au sommet, repose sur des cryptes et des salles capables de supporter le poids de l’église. Toutes ces salles constituent ce que l’on appelle la Merveille.
Nous passons par le cloître. C’est une galerie permettant le passage entre les différents bâtiments et aussi un lieu de prière et de méditation. Un double rang de colonnettes allègent le poids de la galerie. Puis, nous passons dans le réfectoire, la salle des Hôtes, la crypte des gros piliers, la crypte Saint Martin. Puis, dans l’ancien ossuaire des moines, une énorme roue a été installée en 1820 afin de monter la nourriture des détenus enfermés dans l’abbaye transformée en prison. Ensuite, nous traversons la chapelle Saint Etienne, nous descendons un escalier pour arriver dans la salle des chevaliers qui est la salle d’étude et de travail des moines. Leurs manuscrits sont conservés à Avranches. Puis, nous terminons la visite par l’aumônerie où les moines accueillaient les pauvres et les pèlerins.
Tout le long de notre visite, nous avons gravi et descendu 600 marches !Du bas du mont au parvis de l’église, il y a un dénivelé de 80m et encore 80m jusqu’en haut de la flèche.
De temps en temps, nous avons une vue sur la baie et nous voyons la marée revenir au pied du Mont. La guide nous fait même remarquer un petit mascaret sur le Couesnon.
Nous devons reprendre le bus à 18h15. Nous redescendons vers la sortie en empruntant la rue principale noire de monde. Alors, pas le temps de faire les boutiques pour s’acheter quelque chose pas même une carte postale ! Nous reprenons la navette toujours aussi serrés, courons vers le parking N°7. Enfin nous pouvons nous asseoir dans le bus, bien fatigués de cette belle journée.
Nous arrivons à l’hôtel à 19h30 puis allons au Saint Louis à 20h pour notre dernier souper à Dinan.
Malheureusement, je n’ai pas retenu le menu.
Pendant le repas, Joël et René ont remercié Roger pour sa conduite et sa disponibilité puis lui ont remis son enveloppe. Ils nous ont aussi remercié pour notre ponctualité.
Vers 22h, nous repartons dans nos chambres pour faire les valises.
Samedi 08 Septembre 2018
Après le petit déjeuner, tout le monde est prêt à partir. Les valises chargées, le car démarre à 8h25. Ke navo Breizh ( au revoir la Bretagne)
Nous partons vers la Normandie. Après une halte rapide pour les petits besoins mais sans croissants, nous repartons vers Honfleur où nous y arrivons vers 12h. En logeant le port puis en traversant le marché très bruyant et parfumé, nous arrivons au restaurant « les maisons de Léa ». Nous mangeons :
◦ une salade verte avec un œuf mollet
◦ du poulet en sauce et de la purée de pommes de terre
◦ un café gourmand
◦ un verre de vin blanc ou rouge pas plus !! de l’eau plate ou gazeuse
Puis à 14h, nous partons visiter la vieille ville avec un guide.
Elle nous donne l’explication de l’étymologie de la ville : Fleur serait le mot qui désigne la rivière qui se jette dans la mer et Hon serait le nom d’un personnage anglo-saxon.
Honfleur est situé sur la rive Sud de l’estuaire de la Seine en face du Havre. Au XIIè siècle, Honfleur était déjà un important port de transit de marchandises et une base de départ pour de nombreuses expéditions vers les côtes anglaises. Après la guerre de Cent Ans, la ville gagne en prospérité avec le commerce maritime, les expéditions lointaines et au XVIIIè siècle, le port devient le 5eme port négrier.
Nous nous dirigeons rapidement vers l’église Sainte Catherine. Elle est déjà particulière par le fait que son clocher est en face, de l’autre côté de la rue. En entrant dans l’église nous sommes surpris parce qu’elle possède 2 nefs parallèles et qu’elle est construite en bois.
La première nef date de 1468 mais comme elle est situé dans un faubourg pauvre, les habitants l’ont construite avec les moyens du bord c’est à dire en bois et ce sont les charpentiers de marine qui se sont chargés de la construction ce qui explique les voûtes en forme de bateau renversé.
Comme le quartier était en pleine expansion, on décida de construire une deuxième nef en 1496 puis plus tard le porche Renaissance. Le clocher est construit plus loin pour éviter que, quand les cloches sonnent à la volée, elles ne viennent ébranler la structure en bois fragile de l’église.
En 1944 un obus a traversé le chevet du chœur, a frappé le dallage sans éclater !
Puis, nous partons vers la vieille ville. Nous passons par la porte de Caen reste des fortifications qui ont été démantelées au XVIIè siècle. Nous traversons les rues pittoresques aux maisons hautes et étroites aux façades couvertes d’ardoises comme cette pharmacie qui a fait sa publicité pour un médicament contre le mal de mer à 4,50F., des maisons à pans de bois ou à colombages comme celle d’Alphonse Allais écrivain humoriste du XIXè-XXè siècle. De nombreux artistes peintres comme Monet, Courbet ont séjourné à Honfleur
Nous passons devant la plus ancienne église de Honfleur, l’église Saint-Etienne, bâtie au XIVè-XVè siècle, dans un quartier riche donc en pierre calcaire, crayeuse avec silex de style gothique . Aujourd’hui, c’est le musée de la marine.
Nous traversons la rue des petites boucheries où la guide nous montre un ancien étal de boucher malheureusement tagué par des vandales d’aujourd’hui. La guide nous raconte la vie dans ces rues étroites avec les mauvaises odeurs et le risque de se faire arroser par la vidange d’un pot de nuit !!!!
Nous arrivons ensuite devant 2 greniers à sel construits au XVIIè siècle en gros moellons de calcaire avec une charpente en bois. Ils servaient à entreposer 10.000 t de sel pour la conservation du poisson. Aujourd’hui, ils servent pour des manifestations diverses comme des expositions d’artistes amateurs du coin.
Pendant la seconde guerre mondiale, Honfleur n’a subi aucune destruction sauf cet obus qui est tombé sans éclater dans l’église Ste Catherine.
Honfleur reste un port de pêche, de commerce et de plaisance très prisé par la haute société.
A 16h15, nous reprenons le bus. Nous passons, comme à l’aller, sur le pont de Normandie. Nous nous arrêtons 2 fois sur des aires de l’autoroute. Pour nous divertir durant le voyage, Brigitte Malaquin et Jean Debourgia nous racontent des histoires drôles qui ont fait bien rire Roger. Après les remerciements adressés à Joël pour nous avoir trouvé ce merveilleux voyage, René pour nous seconder et Roger pour nous avoir véhiculer sans problème, nous arrivons tranquillement à Le Cateau vers 20h45.
Après les adieux et l’espoir de se revoir lundi à la marche de Mazinghien, tout le monde repart chez lui, ravi de cette semaine passée ensemble.
Article de Denise DEBOURGIA et photos de Claude LEVEQUE