Pour cette sixième sortie de l’année, Multi’form nous emmène à Souchez pour randonner dans un site particulièrement chargé d’histoire. Nous allons visiter la région de grandes batailles de la guerre 1914/1918. Nous partons de Le Cateau, puis Caudry, direction Cambrai, puis l’autoroute vers Souchez. Notre arrêt « brioches ; boire et déboire » arrive assez vite mais il faut toujours trouver un lieu adapté. Le proverbe dit « la pluie n’arrête pas le pèlerin »…..heureusement car nous aurions fait demi-tour tant la pluie était intense. Chacun se disait dans sa tête : « j’espère ne pas avoir oublié la cape de pluie, les habits de rechange et l’aspirine pour prévenir du coup de froid »…….et puis au fur et à mesure que nous approchions de notre lieu de rendez-vous, le ciel se dégageait….de là, à en déduire que Multiform a un pouvoir divin, nous n’irons pas jusque-là. Nous voilà arriver à Souchez ou Nadine, la cousine d’Yves, nous attendait. C’est un personnage que cette Nadine, tout en énergie , humour et passion. Tout le monde s’active pour mettre ses affaires et repas dans la salle des fêtes. Plusieurs personnes avaient choisi de venir par leurs propres moyens. Tout le monde est arrivé. Nous démarrons nos parcours à l’heure. Les 3kms, 6 kms, 9 kms sont encadrés par Nadine, René , Hervé, Pierre , Yves, Jeanne Marie et Stéphane. Bien entendu, pour cette première phase nous découvrons la nature environnante du site. Il fait bon sans excès et surtout pas de pluie. Notre timing est au top car les six et neuf kms se retrouvent pratiquement à la même heure à la salle des fêtes de Souchez où nous retrouvons les marcheurs du 3 kms. Et par quoi on commence ? Bien sûr par un apéro, offert par Multiform. Tout le monde parle, il y a un bruit de fond très important, tous se sentent bien, c’est génial. Après cet apéro bien mérité, chacun sort de son sac le repas qui va nous redonner des forces pour les marches de l’après-midi axées sur le site de Vimy. Le Monument commémoratif du Canada à Vimy rend hommage à tous ceux qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Il porte les noms des soldats morts en France qui n’ont pas de tombe. Il a été construit sur le site de la victoire du Canada pendant la bataille de la crête de Vimy.

Notre premier rendez-vous de l’après-midi se situe au niveau de « l’anneau de la mémoire » où nous retrouvons un guide local, passionné d’histoire et passionnant. Le mardi 11 novembre 2014, François Hollande, président de la République française, inaugure l’Anneau de la Mémoire. À cette occasion, il dévoile une plaque au milieu de la pelouse de cet Anneau de la Mémoire, puis il participe au ravivage de la flamme devant la tour-lanterne de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. L’Anneau de la Mémoire, ou Mémorial international Notre-Dame-de-Lorette, est un monument commémoratif du centenaire de la Grande Guerre élevé sur le site de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette . Le mémorial, conçu par l’architecte Philippe Prost, consiste en un anneau d’un périmètre de 345 m, pesant 300 tonnes, avec une œuvre-lumière nocturne de LED intitulée La grande veilleuse réalisée par l’artiste Yann Toma, présentant en sa face intérieure 500 panneaux dorés (dont 499 gravés) d’environ 3 mètres de haut sur lesquels sont inscrits les noms des soldats par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion. La liste des noms de 579 606 tués sur les 90 kilomètres de front du Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918, représentant 40 nationalités, a été dressée à partir des données fournies par chaque nation, principalement grâce aux archives françaises, britanniques et allemandes . Après cette première étape, chaque groupe reprend les parcours initialement prévus. Nous avons choisi de réduire les parcours afin de nous laisser du temps pour visiter l’ensemble du site où des bénévoles se relayent tous les jours pour en assurer la surveillance. Sur les hauteurs d’Ablain Saint-Nazaire (62, Pas-de-Calais, Hauts de France) se tenait déjà avant la première guerre mondiale, une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lorette. Désormais, le site de 13 hectares ayant constitué un important champ de batailles entre 1914 et 1915 contient la plus grande nécropole de France. C’est sous l’impulsion de l’Évêque d’Arras que fut construite dans la nécropole cette superbe basilique de style néo-byzantin, œuvre de l’illustre architecte Louis-Marie Cordonnier. Six vitraux du transept de la chapelle ont été offerts par la commission impériale des sépultures militaires britanniques, ils ont été exécutés par l’artiste anglais Payne. La tour-lanterne rappelant les lanternes jadis allumées dans les cimetières et se tenant face à la basilique, abrite l’un des ossuaires de cette nécropole. Ce site des « chemins de la mémoire » témoigne des carnages de la Grande Guerre. C’est d’une telle beauté et symboliquement chacun s’interroge sur cette guerre, sur les guerres actuelles et sur la crainte de revivre cela. Tout doucement, nous rejoignons le bus et prenons un dernier verre de l’amitié. Le retour se passe bien dans une ambiance de réflexion




La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. (Paul Valéry)
Compte rendu de THEO Hervé.
Photos de LOBRY Yves