Le Jeudi 29 Septembre 2022, Multi’form a emmené un groupe de 50 personnes à Dunkerque pour visiter le bateau « Duchesse Anne », le musée portuaire et le musée de Dunkerque 1940.
Nous partons de Caudry vers 6h45 dans un car conduit par Roger notre chauffeur habituel et préféré Nous passons par Cambrai vers 7h et nous prenons la direction de l’autoroute. Nous attendons d’être passés Lille pour nous arrêter à l’aire Saint Laurent pour l’habituel arrêt pipi, croissant et boisson.
Sur la route, Hervé nous sépare en 2 groupes : le groupe jaune piloté par lui-même et le groupe bleu piloté par Yves.
Nous rencontrons peu de gros bouchons donc nous arrivons assez vite à Dunkerque vers 10h. Un ciel gris et une petite pluie fine nous attendent .
Devant le trois mâts « Duchesse Anne », un guide prend en charge le groupe bleu vers 10h30. Le groupe jaune doit attendre 11h sous la pluie.
Nous montons sur le pont par une passerelle avec des traverses en bois qui nous serviront bien pour la descente . La guide nous demande de faire attention au sol en bois rendu glissant par la pluie et les quelques anneaux de cordage plantés sur le pont. Là, elle nous raconte l’histoire du voilier. C’est le plus grand voilier visitable de France. C’est un ancien voilier école de la marine marchande allemande construit en 1901. Surnommé le « Grossherzogin Elisabeth », il a vogué sous pavillon allemand pendant 45 ans. Il a hébergé 200 personnes : 180 cadets et 20 encadrants officiers et capitaine. Puis il a été remis à la France pour dommages de guerre et a séjourné en Bretagne. C’est là qu’il a été baptisé « Duchesse Anne » en souvenir de la Duchesse Anne de Bretagne. Il a servi de foyer aux marins puis est tombé dans l’oubli. Dunkerque le rachète pour 1 euro en 1981 à l’état d’épave. En 1982 un groupe de bénévoles décide de le reconstruire dans ses couleurs d’origine. Il devient le musée flottant du musée portuaire.
La guide nous entraîne sur le gaillard d’avant où elle nous montre la double barre, le cabestan qui permet de remonter l’ancre de 2 t, une cloche (le seul élément d’origine) qui servait à rythmer la vie des marins, les haubans ( échelles de corde), les mâts, les vergues ( barres horizontales). Elle nous a signalé qu’il ne fallait jamais prononcer le mot c.o.r.d.e sur un navire et jamais emporter de lapins donc le lapin n’était jamais au menu. Elle nous montre la proue (l’avant), la poupe ( l’arrière), le tribord ( droite), le bâbord (gauche). Puis, nous descendons dans les lieux de vie : une grande salle où, selon les quarts, les 120 cadets prenaient leurs repas sur des tables que l’on retire pour y placer les branles ( hamacs) pour essayer de dormir. Branles a donné comme expression branle-bas de combat. Puis nous passons dans la partie officiers. Une cabine d’officier a un lit confortable, étroit pour éviter le roulis, une table, un siège et des tiroirs de rangement. Par contre celle du capitaine a en plus un salon de réception, un bureau, une salle de bain…. Les cadets eux se lavaient sur le pont à l’eau froide. Nous terminons par la salle où on faisait le point avec cartes et sextant pour la direction à suivre. Nous redescendons par la passerelle. Heureusement qu’il y a ces traverses en bois, elles nous retiennent bien.
Il est midi et nous nous dirigeons rapidement vers le restaurant : le restaurant des brasseurs où nous avons bien mangé. C’était succulent :
◦ apéritif : un Kir
◦ entrée : une tranche de Potjevleesch salade
◦ plat : carbonnade 3 brasseurs frites
◦ dessert : une brioche perdue et une boule de glace à la vanille
◦ boissons au choix : bière, vin rouge, vin rosé, eau plate, eau gazeuse puis café ou thé
A 14h le groupe bleu part visiter le musée portuaire et le groupe jaune le musée de Dunkerque 1940.
Le groupe jaune prend le bus pour aller vers le musée de la guerre 1940 et l’opération dynamo
Ce musée est installé dans les casemates du bastion 32, construites en 1874 dans le cadre du renforcement de la défense côtière. Le bastion 32 fut le quartier général des forces françaises et alliées pendant la Bataille de Dunkerque et l’opération Dynamo.
Notre guide est un homme assez âgé mais pas assez vieux pour avoir connu la guerre sinon à travers les histoires qu’ont racontées ses parents. Il a l’air passionné par ce qu’il nous raconte comme par exemple en étant enfant, il a ramassé de nombreux objets sur les plages provenant des diverses opérations de guerre. Il a assisté aussi au tournage des 2 films relatant l’histoire de l’Opération Dynamo.
Le 10 Mai 1940 l’Allemagne déclenche une offensive qui oblige les armées Britanniques et Françaises à se replier sur Dunkerque . En 9 jours, 1400 navires vont parvenir à évacuer 340 000 hommes vers l’Angleterre. Dunkerque et son port seront ensuite entièrement détruits.
C’est ainsi que tout au long de notre visite, nous voyons une collection d’armes, d’uniformes sur des mannequins, de véhicules, et différents objets du quotidien du soldat retrouvés sur les plages du littoral. C’était tellement intéressant qu’il a fallu un peu écourter la fin de la visite pour être dans les temps.
A 16 h nous partons vers le musée portuaire. Il se situe dans le quartier historique de la Citadelle dans un ancien entrepôt du XIXè siècle en face du voilier « Duchesse Anne ». Il raconte l’histoire de port de Dunkerque en suivant maquettes, tableaux, photos et accessoires.
La guide nous raconte que Dunkerque était un petit village de pécheurs installé dans une crique protégée par des bancs de sable. Sur une grande carte, elle nous montre l’évolution de ce village.
Elle nous parle de Jean Bart qui a mis à profit sa ruse et son expérience au service des intérêts du royaume. Corsaire du XVIIè siècle, adroit et chanceux, il rapporte à la flotte dunkerquoise le quart de ses butins, il escorte des convois français et protège le port des attaques de navires marchands.
Au XVIIè et XVIIIè siècle, Dunkerque se consacrait surtout à la pêche au hareng. Puis au cours du XIXè siècle, il devient le premier port français de pêche à la morue. Chaque année, en mars, 130 navires et plus de 2 000 marins partent pour l’Islande pour une campagne de pêche de 6 mois
Au XIXè siècle Dunkerque voit son trafic maritine augmenter. Il devient le 3ème port Français après Marseille et Le Havre et même le 12ème sur le plan européen . Pour répondre à l’augmentation du trafic, il se dote d’engins de levage et d’outils de plus en plus performants . En 1900, il embauche jusqu’à 4 000 dockers . Nous voyons cette histoire à travers de nombreux objets exposés. Nous admirons aussi de nombreuses maquettes de voiliers.
A 17h, il faut lever le voile !. Nous allons attendre notre bus sur un parking pour entamer notre retour.
Nous reprenons l’autoroute et nous nous arrêtons sur l’aire de St Éloi pour déguster nos bulles habituelles ou du jus de fruits. Puis, nous repartons vers Lille. Malheureusement après Lille, nous tombons sur un bouchon dû à 2 accidents. Aussitôt qu’il a pu, Roger change d’itinéraire. Il prend une route nationale, traverse la zone commerciale de Lesquin et rattrape l’autoroute de Douai où nous pouvons circuler plus tranquillement. Enfin nous arrivons à Cambrai à 20h et à Caudry à 20h30 bien fatigués par cette journée bien remplie et très intéressante.
Bravo à Hervé et à Roger qui nous ont pilotés avec beaucoup de compétence.
Article et photos de Denise DEBOURGIA