Le Jeudi 17 Octobre 2019, Multi’form et Hervé ont emmené 58 personnes dans un bus du Cambrésis conduit par Gilles à visiter 3 sites à Houplines et Wambrechies.
La journée s’annonce ensoleillée et pas trop fraîche. Comme d’habitude nous partons de Le Cateau, Caudry et Cambrai entre 7h45 et 8h15.
La route se passe bien, à part les inévitables bouchons dans la région lilloise.
Pour la distribution de notre croissant et boisson habituels, nous avons reçu un ticket. En effet, dans le voyage précédent, certaines personnes n’ont pas eu leur croissant : était-ce la faute du boulanger qui a mal compté ses croissants ou bien celle de petits gourmands qui en ont pris 2….. ?
Enfin, à 10h15, nous arrivons à Houplines devant le musée de la gaufre. Nous sommes accueillis par l’artisan- gaufrier lui-même, Jean-François Brigant qui a repris cette boulangerie-pâtisserie au début des années 2000 pour en faire un musée où, dans une belle salle, il a installé d’anciens feux flamands et une collection de gaufriers : gaufriers bruxellois à gros trous, gaufriers liégeois plus petits et gaufriers flamands avec lesquels on fait ce que nous appelons, dans le Cambrésis, la gaufrette ou étrenne que nos grands-mères cuisinaient au 1er de l’an pour les étrennes du nouvel an. Dans le musée, nous en voyons de nombreux avec des motifs tous différents qui s’impriment sur la gaufre.
Nous nous installons devant sa table de travail où une pâte est déjà prête à être travaillée. Mr Brigant nous montre comment il partage cette pâte en petits morceaux qu’il roule et pose sur 4 doubles gaufriers déjà posés sur la flamme d’un réchaud à gaz . Très vite il ressort ses gaufres cuites et à l’aide d’un couteau « magique » à lame très fine et large, il coupe la gaufre dans le sens de l’épaisseur ( travail d’artiste). Puis il la fourre de crème faite à base de cassonade ( sucre de canne à sucre) ou de vergeoise ( sucre de betterave). Cette crème, il peut l’aromatiser au rhum, au spéculoos, à la chicorée, à la violette, à la liqueur de mandarine etc….Bien sûr, nous dégustons les gaufres qu’il vient de faire puis, il nous en fait déguster une aromatisée au rhum. C’est délicieux. Il n’y a rien de comparable avec celles que l’on pourrait acheter au super marché.
Bien sûr, nous passons à la boutique pour en acheter.
Nous reprenons le bus et nous nous dirigeons vers le restaurant « les Compagnons des saisons »
C’est un restaurant niché dans un immense jardiland qu’il a fallu traverser au milieu de toutes plantes et fleurs offertes à la clientèle.
Dans ce restaurant, nous mangeons très bien et d’après une serveuse tout est fait maison, même les mignardises du café gourmand et en effet c’était excellent et copieux :
◦ apéro : un kir et quelques amandes à grignoter
◦ entrée : une terrine aux abricots et crudités
◦ plat : un potjevlesch frites
◦ dessert : un café gourmand avec 5 différents gâteaux
◦ eau et vin rouge ou bière pression
A 14h, nous reprenons le bus pour Wambrechies. Là, Hervé nous partage en 2 groupes : un groupe bleu qui part d’abord vers la distillerie et un groupe rouge qui part vers le musée de la poupée.
Je fais partie du groupe rouge donc, à pied, nous nous dirigeons vers le château de Robersart où se trouve le musée de la poupée et du jouet ancien.
Ce château fut la propriété du vicomte de Quévy en 1810 qui fut le maire de Wambrechies pendant 40 ans. Puis en 1926 , un descendant du vicomte le lègue à la paroisse de Wambrechies qui en fait une école de garçons jusqu’en 1950. En 1982, la paroisse cède ce château à la municipalité qui, après restauration transforme une partie des locaux en musée de la poupée et du jouet ancien.
Nous visitons d’abord, au 1er étage, des vitrines dans lesquelles, avec toutes sortes de jouets, sont reconstituées des scènes de la vie pendant la première guerre mondiale. Cette exposition a été faite pour commémorer le centième anniversaire de la fin de cette guerre.
Puis nous descendons un étage où sont exposés des milliers de jouets : poupées, engins motorisés, trains, oursons, poupées barbies etc …. présentés dans différentes scènes . Cela fait rêver à nos jeunes années !!
Le guide qui nous reçoit nous présente une voiture électrique citroën et nous raconte que le jouet ancien était là pour expliquer à l’enfant , de façon ludique, où était sa place dans la société. La voiture permettait au garçon de savoir qu’on attendait de lui d’être dans le travail technique. Alors que la poupée, pour la fille, lui permettait de savoir comment s’occuper d’enfants et de l’entretien de la maison . Le guide nous donne aussi beaucoup de détails sur la fabrication de la poupée en porcelaine de la fin du XIX è siècle.
Les premières barbies et leurs vêtements cousus main ont été faites par les Chinois.
Certains d’entre nous ont même joué avec d’anciens jeux flamands
A regret et à pied, nous partons vers la distillerie Claeyssens.
Nous sommes reçus par le maître de distillation qui nous sert de guide.
Il nous parle d’abord de la famille Claeyssens qui arrive de Belgique en 1789 et fonde dans l’ancien moulin à eau de Wambrechies une huilerie. Puis en 1817 un fils décide de transformer l’huilerie en une distillerie de genièvre plus rentable. Wambrechies devient progressivement la cité du Genièvre et voit sa population augmenter. Dans les années 1930, la distillerie emploie plus de 60 ouvriers. Puis avec la fermeture des Houillères, celle des filatures et le slogan « boire ou conduire, il faut choisir » la vente de genièvre baisse fortement . En 1999, la distillerie Claeyssens, bâtiments, machines et processus de fabrication, est classée au Monument historique.
Le guide nous entraîne dans les différentes salles pour suivre la fabrication de cette boisson.
Nous entrons dans la salle des moulins qui permet de transformer les céréales, les grains de seigle et d’orge malté en farine . Puis, nous passons dans la salle de cuisson où la farine mélangée à de l’eau est cuite. Le mélange est alors mis au repos pendant 1h30 dans des cuves de saccharification. L’amidon se transforme alors en sucre. Puis, nous descendons dans une salle où le mélange est versé dans des échangeurs à plaques où il est refroidi jusqu’à 28°C au contact d’eau froide. On ajoute alors la levure de boulangerie. Nous passons ensuite dans la salle de fermentation où après un repos de 48h on obtient une petite bière de 4/5 ° d’alcool . Ce liquide passe dans les colonnes de distillation ( il y en a 3) qui permettent de séparer l’alcool du reste de la matière. On obtient un alcool à 30/35° qui repose encore pendant 72h . Puis on ajoute les baies de genièvre et on réalise une seconde distillation. Pour une cuve de 5000l de moût, on obtient 320l de genièvre classique à 49% de volume d’alcool. Pour obtenir cette quantité, il a fallu 500kg de farine, 3600l d’eau, 1400l de clairs ( résidus liquides issus des précédentes distillations), 2 kg de levure et 0,5kg de baies de genièvre.
Ensuite, nous passons à la dégustation : genièvre classique, genièvre aromatisé, whisky 2,5,8 ans d’âge….. et enfin direction la boutique où chacun peut faire ses achats.
Nous repartons à pied vers le bus . Nous passons devant une belle église que nous n’avons pas le temps de visiter.
A 18h, nous quittons Wambrechies pour entrer dans les bouchons de l’autoroute. Avant Valenciennes, nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute pour la dégustation de nos bulles habituelles et très vite nous reprenons le chemin du retour. A 20h30 tout le monde est rendu chez soi après une belle journée ensoleillée à 20°C d’après le thermomètre du bus.
Article de Denise DEBOURGIA et photos de Claude LEVEQUE