CALAIS
Le 14 Septembre 2023, Muiti’form emmène 18 participants à Calais pour la visite de l’hôtel de ville et le beffroi, faire un petit tour sur le dos du dragon et visiter la cité de la dentelle.
Nous partons de Caudry et Cambrai vers 7h30 avec la promesse d’une belle journée ensoleillée.
Le voyage se déroule sans problème puisque le car est conduit par notre chauffeur attitré et préféré Roger.
Comme d’habitude, nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute pour la fameuse pause pipi et pour déguster notre croissant habituel.
Nous arrivons à Calais vers 9h45 et Roger nous dépose en face de l’hôtel de ville. Nous avons rendez-vous vers 10h avec 2 guides. Nous nous partageons donc en 2 groupes.
Nous avons devant nous un magnifique bâtiment dont la façade est en style néo-flamand typique du nord de la France. A sa gauche se dresse le beffroi relié à l’hôtel de ville par une arche au dessus de laquelle on voit la fenêtre d’une salle.
Nous montons au 1er étage du bâtiment en empruntant un bel escalier en marbre avec une rampe en fer forgé. Nous arrivons dans la galerie d’honneur qui s’étend tout le long de la façade. Là, notre guide nous explique l’histoire de la ville.
En fait Calais provient de la réunion, en 1885, de 2 villes : la ville portuaire de Calais et celle plus industrieuse Saint-Pierre-lès-Calais. Entre ces 2 villes sur une plaine sablonneuse appelée le Sahara, il a été décidé la construction de cet hôtel de ville.
La guide nous fait remarquer un magnifique vitrail représentant la reprise de Calais aux Anglais en 1558 par le duc de Guise. Au plafond, elle nous montre un lustre en fer forgé, très lourd, suspendu au plafond en stuc.
Puis, nous entrons dans la 1ère pièce. Il s’agit du grand salon d’honneur où avait lieu des bals pour les notables et les gens riches de Calais. A cause des talons aiguilles de ces dames qui trouaient le plancher en chêne, les bals furent supprimés . On y organise maintenant des expositions temporaires ou des colloques. Au-dessus des 2 cheminées qui n’ont jamais servi et qui servent maintenant de réserve, situées à chaque bout de la grande pièce, on peut voir le blason de la ville de Calais et celui de la ville de Saint-Pierre. Sur les vitraux et sur les murs se trouvent aussi les blasons de toutes les villes et villages voisins. La guide nous fait remarquer aussi au dessus de fenêtres des petits bonhommes symbolisant les métiers d’autrefois.
Puis, nous entrons dans la salle des mariages. Un grand tapis rouge conduit les mariés jusqu’à la table où le maire officie le mariage. Mais attention, nous, simples visiteurs, on nous demande de ne pas marcher dessus !! C’est dans cette salle qu’en 1921, le capitaine Charles de Gaulle épousa civilement la calaisienne Yvonne Vendroux.
Puis, nous passons devant la salle du conseil . Nous ne pouvons pas y entrer parce que s’y préparait un conseil municipal. Par la baie vitrée, on peut voir les bureaux du maire et de ses 14 adjoints et en face les bureaux des 46 conseillers municipaux.
Pour terminer, au bout de la galerie, nous entrons dans le cabinet d’apparat . C’est une salle plus petite, octogonale et située au dessus de l’arche qui relie l’hôtel de ville au beffroi. C’est dans cette salle que le maire reçoit des personnalités et signe des documents officiels. C’est dans cette salle que le maire de l’époque, a reçu le président François Mittérrand et le premier ministre anglais pour l’inauguration du tunnel sous la Manche en 1994.
La guide nous entraîne, face à l’hôtel de ville, dans un petit jardin public tout fleuri, pour admirer la statue des 6 bourgeois de Calais. Ce chef-d’œuvre raconte l’histoire de Calais. En effet ,en 1346, au début de la guerre de cent ans et après 10 mois de siège organisé par les Anglais, 6 notables de Calais se sacrifient pour offrir au roi d’Angleterre les clefs de la ville en échange du salut de la population. Cette statue, d’un poids de 1,5 tonne a été commandée en 1884 au sculpteur Rodin avant la fusion des 2 villes puis inaugurée en 1895.
Nous retournons ensuite vers le beffroi. C’est une tour carrée de 10 m de côté et 75m de haut qui servait surtout à déceler les incendies ou les invasions . Ce beffroi ne possède pas de cloches mais un carillon électronique qui sonne toutes les heures Sur la partie supérieure, on peut voir 4 cadran d’horloge . Sur le chemin de ronde on aperçoit 4 cavaliers dorés surveillants les 4 points cardinaux.
Nous entrons dans ce beffroi et montons au 1er étage là où se trouvent les 144 marches d’un escalier qui mène au chemin de ronde. Heureusement nous pouvons emprunter un ascenseur. Dans cette petite salle, on admire une représentation en 3 D de l’ensemble hôtel de ville et beffroi réalisé avec les éléments d’un jeu de construction mécano.
Nous montons dans le chemin de ronde et nous admirons à 360° le panorama calaisien
Il est l’heure de reprendre le bus qui nous amène à notre restaurant « La Buissonnière » . Nous y mangeons :
- un kir vin blanc aromatisé au pamplemousse
- un feuilleté à la fourme d’Ambert et poire disposée et taillée pour ressembler à une coquille St-Jacques
- un dos de saumon doré aux marrons et romarin
- tarte fine aux pommes
- comme boisson : eau, vin blanc ou vin rouge ou bière et café
Le tout fut excellent. Le repas se termine à 13h30 puisqu’il fallait être vers le hangar du dragon à 13h45.
Le dragon, animal hybride, machine monumentale et œuvre d’art est une réalisation de la compagnie « la machine ». Il mesure 10m de haut et 25m de long. Il se déplace à 1km à l’heure. Il faut 6 dragonniers pour le faire fonctionner. J’ai vu celui qui installé dans sa tête fait pivoter la tête et lâche des jets de vapeur par ses naseaux, celle qui ,d’en bas, le fait avancer et actionne des projections de flammes, celle qui est avec nous sur son dos pour intervenir en cas d’incident et la guide qui nous explique ce que nous voyons.
Nous montons sur le dos de dragon par un escalier de 20 marches situées dans sa queue. Nous nous installons autour d’un parapet en métal. Tout doucement le dragon sort de son hangar. Nous voyons s’agiter sa tête, sa queue, ses ailes. Nous l’entendons grogner . Mais nous voyons surtout tout le mécanisme qui le fait fonctionner. Nous ne voyons pas l’animal dans son ensemble .Je suis un peu déçue et j’envie même les promeneurs, sur la terre ferme, qui eux voient le dragon en son entier, le voient bouger, se déplacer et cracher du feu ou recevoir ses jets d’eau.
Après 45mn de balade autour de son habitat, nous admirons le paysage : le port de Calais où un gros bateau débarquait des voyageurs, son phare. Nous apercevons les côtes anglaises et plus près de nous le cap Blanc Nez, la plage…..
Nous descendons de la bête et nous essayons de la voir en entier mais malheureusement nous ne la voyons pas fonctionner .
Nous reprenons le bus direction la cité de la dentelle et de la mode . Ce musée est situé dans une ancienne usine de dentelle typique de la fin du XIXè siècle.
La guide nous entraîne dans des salles en nous expliquant chronologiquement l’évolution de la fabrication de la dentelle .
Au temps des rois et des reines, les dentelles qui ornaient les habits des riches personnages étaient fabriquées par les petites mains de femmes jeunes avec uniquement du fil et des aiguilles. Nous en avons vu quelques modèles. Puis les femmes ont utilisé des fuseaux qui permettaient un travail plus varié et plus rapide. Au XIXè siècle, les Anglais ont inventé le métier Leavers qui fabriquait, plus rapidement et en plus grand, de la dentelle . Ce métier Leavers a traversé clandestinement le Channel pour atterrir à Calais puis à Caudry où l’industrie dentellière s’est développée.
Puis, nous passons dans une salle où un ouvrier nous explique le fonctionnement de ce métier et réalise devant nous en quelques minutes 10 cm de dentelle. Ensuite, la guide nous montre tous les outils et les instruments qui permettent la préparation du fil, la fabrication du dessin demandé puis la finition du tissu etc….
Puis, nous passons dans la salle d’exposition Yves Saint Laurent : transparences. Une soixantaine de vêtements sont exposés qui retracent plus de 40 ans de créations du couturier.
Nous entrons ensuite dans la boutique où on peut acheter tout objet avec dentelle.
A 17h, nous reprenons le bus. Il fait encore chaud 23°C. Nous reprenons la route pour nous arrêter 1h après, pour boire nos bulles habituelles et reparler de cette belle journée enrichissante mais extrêmement fatigante.
Compte rendu et photos de:
DEBOURGIA DENISE.
